Mis en avant

Cie Gramma-

« Être dans toutes les époques, refuser l’ici et maintenant, considérer que nous ne vivons pas ici et maintenant simplement pour nous-mêmes mais que nous sommes conscients d’une durée, et que c’est une durée polyphonique. » André Markowicz (traducteur)

Aurélie Berland, danseuse contemporaine, fonde la compagnie Gramma- en 2014 après sa formation en cinétographie Laban auprès de Noëlle Simonet au CNSMDP.

Elle avait chorégraphié depuis 2005 au sein d’un collectif de danse-théâtre plusieurs pièces et seule Une Chanson Douce (2010) et Floraisons (2011) à partir de partitions personnelles élaborées en lien étroit avec des archives radiophoniques contemporaines. Sa formation à la notation Laban l’amène à recentrer son travail sur la danse en elle-même à partir d’un système permettant de dialoguer avec l’histoire de la danse et de réinventer des processus de création.

Ainsi, depuis 2014, elle explore au sein de sa compagnie les usages des partitions existantes à partir de ce système dans les champs de la création, mais aussi de la transmission et de la recherche en danse. 

CRÉATION A PARTIR DE PARTITIONS

La notation Laban est l’outil principal de ses créations, comme moyen d’accéder et d’explorer le répertoire mais aussi comme moyen d’écriture chorégraphique. 

La première création Pavane…[Miniature et Miroir] (2017) transforme le chef d’oeuvre du chorégraphe moderne américain José Limon, The Moor’s Pavane (1949), en proposant une réduction et une augmentation du quatuor d’après la partition Laban existante.

Dans Les Statues Meurent Aussi (2021) Aurélie Berland, nous plonge dans la danse moderne allemande, prenant à bras le corps les ambiguïtés idéologiques des années 30. Et elle se penche sur l’envers des œuvres, c’est-à-dire les techniques et pédagogies des danseurs de ces années-là, jusqu’à l’écriture de pièces (Rudolf Laban, Mary Wigman et d’autres élèves de Laban, Irmgard Bartenieff, Dorothée Günther).

Automnales, Nu perdu, La griffe (recréation 2025) présente trois oeuvres de Christine Gérard, associant la transmission orale et écrite (par la notation d’Automnales). Elle mènera à la création L’une d’entre elles qui proposera des « actes entrelacés », quatre extraits de biographies dansées de danseurs fictifs entre 1968 et 1986.

TRANSMISSION DU RÉPERTOIRE ET DE LA CINÉTOGRAPHIE

Depuis 2015, de nombreux projets de reconstruction de partitions sont menés traversant un grand nombre de styles de danses (danse moderne, postmoderne, danse classique, mime) pour des compagnies professionnelles (la Compagnie Suisse Bite The Bullet Dance Company) et des conservatoires (CNSMDP, Conservatoires municipal du 12ème et 1er arrondissement de Paris).

Ces reconstructions peuvent donner lieu à des récitals mêlant danseurs professionnels et artistes amateurs, transmission orale et écrite :  Steps…en 2018 et Les Battements du temps en 2019.

En 2021, Aurélie Berland est sollicitée par le Ministère de la Culture pour composer une variation de fin de 3ème cycle/EAT d’après des partitions de danse. 

La compagnie propose un cycle d’initiation à la notation à Paris depuis 2021.

LIENS AVEC LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE

A la demande de l’Association des chercheurs en danse Aurélie Berland reconstruit et interprète le solo L’Oiseau-qui-n’existe-pas de Karin Waehner programmée par le Centre National de la Danse à Pantin. 

Elle enseigne à l’Université de Strasbourg depuis 2018 (TD initiation à la notation, TD Atelier autour du répertoire) et à L’Université Paris VIII de 2018 à 2021 pour des ateliers avec la chercheuse Katharina Van Dyk. 

Elle intervient dans des colloques et publie des articles. 

La Compagnie a été soutenue par : DRAC IDF, Adami, SACD, Centre National de la Danse de Pantin et Lyon, Micadanses, Le Collectif 12, L’Atelier de Paris, Théâtre de La Norville, CCN de Tours, Essieu du Batut… 

 

Automnales, Nu perdu, La Griffe/2025

Automnales, Nu perdu, La Griffe

2025

Trois chorégraphies de Christine Gérard

Un quatuor et deux solos

TEASER : https://www.youtube.com/watch?v=JmJVIuCZoVo

Trois danses, trois visages, trois temps pour redécouvrir l’œuvre de Christine Gérard

Élève de Jacqueline Robinson (elle-même élève de Mary Wigman), Christine Gérard est l’auteure d’une quarantaine de pièces depuis la création de sa compagnie Arcor en 1974, et une pédagogue émérite, notamment en composition au CNSMDP pendant 22 ans. 

La temporalité de ce projet est déterminée par sa disponibilité et sa générosité à témoigner de son travail et à le transmettre. La récente publication : Une parole libre en danse écrite avec la chercheuse en danse Mélanie Papin, en témoigne. 

Dans la continuité du projet de la compagnie Gramma- : 

Cette compilation de pièces du répertoire de Christine Gérard s’inscrit dans la continuité du projet de la compagnie Gramma- : mettre en mouvement la mémoire collective par la réactivation de traces chorégraphiques et inventer d’autres narrations chorégraphiques par la notation Laban. 

Elle prolonge Les Statues meurent aussi, pièce créée en 2021 pour cinq danseuses, qui dessinait des lignes contrastées de la danse moderne allemande à partir de reconstructions de partitions Laban. Ainsi, ces recréations (Automnales, Nu perdu et La Griffe) représentent une nouvelle étape de recherche pour questionner la filiation de la danse moderne allemande dans le paysage chorégraphique français à la fin des années 1980 à travers le parcours, le témoignage et la présence de Christine Gérard.

Ce projet rassemble des danseuses contemporaines, élèves de Christine Gérard au CNSMDP nées dans les années 1980 : Anne-Sophie Lancelin, Claire Malchrowicz, Carole Quettier et Aurélie Berland.

Deux processus de reconstruction sont à l’oeuvre : par la transmission orale, directement par Christine Gérard pour Nu perdu à Carole Quettier et La Griffe (déjà reconstruite en 2009 par Anne-Sophie Lancelin) et par la transmission écrite, via l’écriture et la transmission de la partition d’Automnales par Aurélie Berland.

Cette création est une étape vers une création d’Aurélie Berland, L’une d’entre elles, quatre extraits de biographies dansées fictives de danseurs oeuvrant dans les années 1970 et début des années 1980 qui s’intéresse notamment à l’influence du travail d’Alwin Nikolaïs.

Coproduction : Micadanses
Résidences : La Chaufferie/Compagnie DCA, La Briqueterie CDCN, Micadanses, Centre Nationale de la Danse, La Fabrique de la danse, CCN Roubaix, Conservatoire Villejuif.